Lorsque le plaisir du voyage accompagne celui du dessin, lorsque la ville se met à parler et le stylo à croquer, alors de chaque instant, de chaque endroit peut surgir l’ébauche de la courbe d’une voûte, de la paresse d’un fleuve, de l’ombre d’un bâtiment …
Le fusain détoure une silhouette, au détour d’une traboule.
L’oiseau s’envole vers les cieux, et se retrouve figé sur un bout de papier.
Le temps d’un flâneur qui avale son café en terrasse et le temps du carnet qui boit son aquarelle.
Dans les rues, les parcs et les bistrots, les déambulations esquissées se nourrissent d’instants volés et d’instantanés crayonnés.
«Partir sans vouloir un ailleurs.
Partir pour se trouver.
Dans le silence, dans l’espace.
Pour regarder plus haut,
faire semblant de se laisser aller au vent.
Pour inventer le sens du fil qui nous attache.»Voyage, extrait de Fragiles. Philipe Delerm
La paisible Recoleta – Buenos Aires